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Présentation de l’éditeur

Une adolescente de treize ans vit, avec son père, dans une réserve naturelle de l’Oregon, loin des villes, en évitant tout contact avec d’autres personnes. Que fuient-ils ? Pourquoi se cachent-ils ? Elle ne se le demande pas. Car, pour vivre cachés si ce n’est heureux, il ne faut penser qu’à cela et consacrer toute son attention à ce mode de vie invisible. Un jour, le père baisse sa garde, les ennuis commencent et la vérité apparaît peu à peu. On n’échappe pas à son histoire, même en se terrant durant des années. L’écriture de Peter Rock, sans pathos et pourtant profondément émouvante, proche de Steinbeck et Thoreau, installe une tension grandissante au fil des pages. Il crée avec son personnage principal une figure inoubliable du roman américain contemporain.
 
 
Mon avis
 
Peter Rock nous livre un excellent roman. Nous suivons Caroline, 13 ans, jeune fille vivant avec son père dans la forêt de la même manière que les marginaux. Malgré cela, elle apprend à se débrouiller dans la nature et développe ses connaissances grâces aux encyclopédies qu’elle emprunte dans une bibliothéque. Le pére souhaite qu’ils restent cachés mais sa fille, par inadvertance, est découverte par un coureur et leur vie bascule.
 
Au fil des pages, on se pose un certain nombre de questions sur ce duo. Le pére est décrit mais on ne saura jamais vraiment qui il est ( son prénom ne sera pas révélé) à part quelques informations données avec parsimonie telles que ses cauchemars qui révélent un passé militaire traumatisant (vu les dates, il me semble qu’il a participé à Tempête du désert en Irak). Tout au long de l’histoire, on se demande si Caroline est bien la fille du père qu’elle suit. Certes, une réponse est plus ou moins données en fin de roman mais le doute persiste suite à différents événements qui se sont déroulés au début.
 
Caroline est le narrateur interne de cette histoire donc on sait seulement ce qu’elle voit, ce qu’elle pense et ce qu’elle sait. rien ne déroge à cette régle. Ce style permet que l’on se plonge dans l’histoire très vite et que l’on veuille savoir où la vie et la fuite du père et de la fille vont les emmener. On veut savoir s’ils vont s’en sortir et comment. On tourne les pages pour essayer, aussi, de remonter dans leur passé commun ou non commun. Il y a beaucoup d’espaces non comblés dans ce roman qui permet que notre imagination prenne le dessus…
 
L’abandon est donc un très bon roman que je vous conseille.
 
Je remercie Newsbook ainsi que les éditions Rue Fromentin pour ce partenariat.