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Présentation de l’éditeur

Faire la connaissance de ses beaux-parents n’est jamais chose facile. Surtout s’ils habitent en Samouse, région que le jeune marié va apprendre à connaître le temps d’un week-end interminable. Dès le vendredi soir, il lui est évident que cela se passera mal. Mais jusqu’à quel point? Et l’impulsivité dont il fera preuve est-elle due à son état psychologique déjà bien dégradé ou à la rencontre de plein fouet avec cette diabolique région? Son objectif de départ – limiter les dégâts – finira par faire place à une exaltation mystique qui culminera le dimanche, jour du Seigneur. Un roman désopilant, un jeu de massacre permanent où tous les mauvais sentiments sont mis à l’honneur.
 
Mon avis
 
Ce court roman (110 pages) de François Marchand laisse une sensation mitigée après sa lecture. L’histoire en elle-même est plaisante quoiqu’un peu tirée par les cheveux vers la fin : un homme rencontre pour la première fois sa belle-famille après son mariage improvisé à Las Vegas… Cela aurait pu bien se passer si sa belle-famille n’habitait pas dans un coin paumé et si le protagoniste n’était pas autant parisien!!!!
Le soir de la rencontre, on assiste à une scéne tout droit sortie d’un sketch de Chevallier et Laspalès : l’explication de la route pour aller d’un point A à un point B… Ce passage est très plaisant et fait sourire plus d’une fois. Le lendemain, la journée chez les cousins de son épouse est très prometteuse. Malheureusement, François Marchand nous fait languir par un détour dans le vide-grenier d’un petit village qui est peu intéressant et dont l’objectif est de démontrer qu’il y a un fossé abyssal entre les provinciaux de la campagne et le parisien… Après cet interlude, nous voilà chez les fameux cousins… Bien sûr, le repas ne se passe bien et le protagoniste par en vrille ainsi que le roman : course poursuite en voiture, partie de chasse à l’homme, meurtre…
 
Un week-end en famille aurait pu être une bonne surprise s’il n’y avait pas autant de mysoginie ainsi qu’une liste de lieux communs et clichés sur la province (pardon, la campagne) et ses habitants qui sont décrits comme des crétins. En plus de la mysoginie insupportable (la partie sur Ikea est assez affligeante : les hommes aussi aiment aller à Ikea et n’y sont pas trainés comme des toutous par leurs femmes!!!), le parisianisme à outrance du protagoniste est navrant.
Certes ce roman est une satire à l’humour noir mais une bonne satire doit être faite avec finesse et brio ce qui n’est pas le cas ici. La surenchére de caricatures, le cynisme poussé à l’extrême et les événements improbables desservent ce livre. Malgré tout, on arrive vite au dénouement de l’histoire qui est plutôt bien trouvé mais qui est « plombé » par ce trop plein de clichés, de mauvaise foi flagrante… L’écriture de François Marchand est fluide, bien rythmée ce qui permet une lecture rapide et plaisante au niveau de la forme. Pour le fond, ce livre est peut-être destiné aux seuls mâles parisiens ayant une haute opinions d’eux-mêmes….Humour…
 
La note donnée au livre : 9/20